Stratégie Nationale d'Amélioration de la Qualité de Vie au Travail
Communiqué de presse du syndicat CNI du 6 décembre 2016
MENTION « EN PROGRÈS » MAIS DOIT MIEUX FAIRE et VITE !
Très attendues depuis la fin de l'été, les annonces de la Ministre ont été officialisées ce 5 décembre, par la mise en place d'une Stratégie Nationale d'Amélioration de la Qualité de Vie au Travail dans les établissements de santé et médico-sociaux, volet 1, la suite devrait être communiquée début 2017.
Marisol TOURAINE a présenté cette première partie de sa stratégie en 3 grands axes :
- Donner une impulsion nationale, pour porter une priorité politique,
- Améliorer l'environnement et les conditions de travail des professionnels au quotidien,
- Accompagner les professionnels au changement et améliorer la détection des risques psychosociaux
Les 10 engagements énoncés répondent clairement à des besoins identifiés et verront l'implication forte de nombreuses organisations professionnelles dont le syndicat CNI, mais plusieurs interrogations demeurent.
L'annonce du renforcement des services de santé alors même que les dernières et récentes réformes sont en contradiction avec un suivi médical régulier posent d'emblée la question de la cohérence des textes. Il en est de même sur l'idée de poser l'obligation de formation de l'encadrement alors que la réingénierie de formation a été suspendue depuis de très longs mois.
La seule annonce financière pour porter ces engagements a été : « 30 millions d'euros seront consacrés sur trois ans à la généralisation d'équipes pluridisciplinaires (composées de psychologues, d'assistants sociaux et de conseillers en prévention des risques professionnels) »
Dont acte ! Mais comment croire à l'effectivité de ce plan lorsque l'on connaît les demandes d'économies majeures que va imposer l'Objectif National de Dépenses de l'Assurance Maladie (PLFSS 2017) et quand un bon nombre d'hôpitaux applique, quel qu'en soit le prix, les injonctions du même ministère sur les Contrats de Retour à l'Équilibre Financier.
Dans les services à bout de souffle, ce ne sont plus des paroles que l'on veut, mais des actes et certaines directions ne sont pas disposer à les délivrer... bien au contraire.
Madame TOURAINE a annoncé sa volonté de « prendre soin de ceux qui nous soignent », la verbalisation de cette intention est un progrès certain mais il s'agit maintenant d'aller au-delà de l'affichage politique et de donner les moyens aux établissements pour des actions concrètes. Pour le syndicat CNI, il s'agit d'une étape mais nous sommes bien loin du compte et la probabilité de nouvelles mobilisations des soignants début 2017 se renforce.
Nathalie DEPOIRE
Présidente CNI
le 30 novembre 2016
Suite aux dernières annonces du cabinet de Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol TOURAINE, les organisations associatives, syndicales et ordinale AEEIBO, AFIC, AFDS, ANEIA, ANFIIDE, ANISP, ANPDE, ASI, CEEIADE, CEEPAME, CEFIEC, CIF, CNI, Convergence infirmière, FNI, ONI,ONSIL, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE , UNIDEL dénoncent « la vente à la découpe » des compétences infirmières :
- Dans le cadre de la réingénierie de formation AS/AP, le ministère souhaite modifier à la marge le décret infirmier (glissement de la glycémie capillaire et la pose de bandes de contention, du rôle sur prescription au rôle autonome) au bénéfice du métier d'aide-soignant, dès décembre 2016. Bousculer le cadre juridique d'une profession, pour répondre aux attentes du lobby des directions d'EHPAD sur les glissements de tâches est une nouvelle forme de mépris envers la profession infirmière.
- Malgré l'opposition unanime du Haut Conseil des Professions Paramédicales du 27 octobre, le ministère veut autoriser « l'accès partiel » de la profession infirmière en France à des européens qui n'ont pas le diplôme d'infirmier, mais pourraient exercer malgré tout certains actes infirmiers. C'est déprécier notre diplôme et tromper les patients. Dérive qui ne peut qu'attirer tous ceux qui favorisent déjà les glissements de tâches dans leurs établissements, afin de réaliser des économies par la réalisation de soins low cost.
Nous sommes attachés à l'architecture actuelle du décret relatif aux actes professionnels et à l'exercice infirmier, qui freine les glissements de tâches vers des métiers du sanitaire ou du social moins qualifiés, dans la recherche du moindre coût aux dépens de la qualité des soins. Mais ce décret n'a pas été réactualisé depuis 2004, alors que les pratiques médicales ont évolué. Ce décalage entre la règlementation et les pratiques quotidiennes entraine une insécurité de l'exercice des 600.000 infirmières.
En conséquence, prenant appui sur nos référentiels validés de compétences infirmières, de formation, intégrant des indicateurs et des critères d'évaluation des activités infirmières, les organisations syndicales, associatives et ordinale AEEIBO, AFIC, AFDS, ANEIA, ANFIIDE, ANISP, ANPDE, ASI, CEEIADE, CEEPAME, CEFIEC, CIF, CNI, Convergence infirmière, FNI, ONI,ONSIL, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE , UNIDEL exigent l'ouverture d'une concertation pour l'actualisation du décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux actes et à l'exercice de la profession infirmière et de l'arrêté fixant la liste des dispositifs médicaux avec les organisations syndicales, associatives et ordinale de la filière infirmière prenant en compte :
- une vision globale de l'évolution du système de santé au regard des besoins de la population, des nouvelles technologies et des nouveaux modes d'organisation des soins,
- la reconnaissance des consultations infirmières et infirmières spécialisées de première et deuxième lignes,
- la révision de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) prenant en compte les activités de soins infirmiers pratiquées au quotidien, notamment dans le champ de la prévention et de l'éducation,
Pour soutenir cette revendication commune, nous appelons la signature de cette pétition par l'ensemble des professionnels infirmiers (infirmiers, IADE, IBODE, puéricultrices, cadres), quel que soit notre secteur d'activité (public, privé, libéral) et notre lieu d'exercice (domicile, structure de soin, structure de formation, éducation nationale, entreprise, etc.).
Avec les organisations syndicales, associatives et ordinale AEEIBO, AFIC, AFDS, ANEIA, ANFIIDE, ANISP, ANPDE, ASI, CEEIADE, CEEPAME, CEFIEC, CIF, CNI, Convergence infirmière, FNI, ONI,ONSIL, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE , UNIDEL.
Nous, professionnels infirmiers, posons l'exigence de l'actualisation de notre décret (n° 2004-802 du 29 juillet 2004) au regard des besoins de la population, tenant compte des évolutions de notre pratique validées dans nos référentiels de compétences et de formation infirmière ainsi que de notre engagement citoyen au service de la qualité, la sécurité et l'équité de l'accès aux soins pour tous.
Nous demandons l'ouverture urgente d'une concertation avec nos organisations associatives, syndicales et ordinale de la profession infirmière signataires de cette revendication commune.
Lien pétition :
CP du 25 novembre 2016
Pour la 3ème année, la CNI souhaite une bonne fête à tous les aides-soignants et auxiliaires de puériculture et met en lumière ces professionnels, qui sont indispensables au bon fonctionnement des établissements de soins, publics ou privés, de jour comme de nuit, en semaine, le week-end et les jours fériés. Victimes aujourd'hui du non remplacement des départs et du remplacement trop partiel des absences dans la fonction publique, les aides-soignants et auxiliaires de puériculture, bien que les plus présents auprès du patient, souffrent d'un manque de temps dans l'accomplissement de leurs soins et, très souvent, rentrent chez eux avec le sentiment de n'avoir pas fait correctement leur travail. A ce ressenti, s'ajoute la multiplication des contrats à durées déterminées dont le renouvellement répété majore l'insécurité et l'angoisse face à l'avenir.
La CNI veut mettre à l'honneur ces professionnels de santé, qui, malgré un manque de reconnaissance des pouvoirs publics, subissent les répercussions physiques liées notamment à la manutention des patients, reviennent sur leurs jours de repos pour pallier à l'absentéisme (au détriment de leur vie privée), pour ne pas mettre en difficulté l'équipe soignante et ne pas pénaliser le patient.
La colère monte chez les aides-soignants. Il est triste de constater que, malgré notre implication pour défendre cette profession, elle demeure trop souvent oubliée.
A l'aube d'une redéfinition des formations AS/AP engagée par la mise en place d'un groupe de travail à la DGOS, le collectif AS/AP de la CNI est favorable à une évolution mais pas dans n'importe quelles conditions. Les aides-soignants et auxiliaires de puériculture attendent des évolutions pour leurs professions qui ne soient pas simplement induites par le manque d'infirmiers ou par la volonté de nos tutelles de légaliser les glissements de tâches (trop fréquents aujourd'hui), mais qui soient bien une vraie reconnaissance des compétences. La CNI continuera à défendre l'intérêt des AS/AP, à oeuvrer en faveur d'une évolution de leurs exercices et à revendiquer notamment un passage en catégorie B.
Le syndicat CNI reste convaincu que l'union fait la force et invite les aides-soignants et auxiliaires de puériculture à rejoindre son collectif pour qu'enfin, les professions d'aide-soignant et d'auxiliaire de puériculture soient reconnues à leur juste valeur.
BONNE FETE A TOUS LES AIDES-SOIGNANTS ET AUXILIAIRES DE PUERICULTURE
Nathalie Depoire
Présidente syndicat CNI
Isabelle Brun
Référente Nationale du collectif AS/AP
Communiqué de presse de la CNI – 23 novembre 2016
Le syndicat CNI a été à l'initiative, par le mouvement infirmier de 2007, de l'entrée de la filière infirmière dans le processus LMD, premiers pas vers la reconnaissance universitaire que notre organisation a engagé et concrétisé avec tous les signataires de la "plateforme LMD".
De ce fait, notre organisation syndicale appuie fort logiquement l'appel à la grève des IADE et des étudiants de la spécialité pour cette journée du 24 novembre 2016 et soutient les revendications suivantes :
- la récupération d'un corps spécifique de toute la filière IADE dans la fonction publique hospitalière,
- une grille indiciaire conforme à une profession master bac + 5 et conforme aux responsabilités et aux contraintes professionnelles, dans tous les secteurs d'activité,
Au-delà de cet appel spécifique, la CNI revendique également pour tous les professionnels de santé :
- Arrêt du plan triennal de maitrise des dépenses de santé tel que défini actuellement (ONDAM),
- Attribution de fonds permettant aux établissements de soins la mise en place d'effectifs proportionnels aux charges de travail par patient, le remplacement de l'absentéisme ainsi que la gestion des postes aménagés,
- Définition de ratios soignants aux lits du patient par spécialité,
- Respect des engagements pour l'universitarisation de la filière soignante avec notamment la réouverture des travaux sur la réingénierie des spécialités d'IBODE, Puéricultrice (teur), Cadres de santé,
- Création d'une spécialisation infirmière en psychiatrie (niveau Master),
- Ouverture rapide des travaux pour définir les référentiels de formation concernant les pratiques avancées.
- Reconnaissance statutaire et salariale des professionnels de santé au regard de leurs niveaux d'études, de compétences et de leurs responsabilités,
- Reconnaissance de la pénibilité professionnelle,
- Développement des services de santé au travail et reconnaissance de l'expertise infirmière de ce secteur,
- Mise en place de cellules d'écoute et développement de la prévention des risques psycho-sociaux avec accompagnement financiers des établissements pour en garantir l'effectivité,
- Abrogation des GHT.
Parallèlement aux discussions engagées avec le cabinet de Marisol TOURAINE le 8 novembre 2016, le syndicat CNI reste très mobilisé pour obtenir la reconnaissance due aux soignants ainsi que les moyens de garantir la qualité et la sécurité des soins.
Nathalie DEPOIRE,
présidente CNI