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Écrit par CNI Coordination Nationale Infirmière | |
22-04-2011 | |
![]() 50 – 50 : un référendum ? Les premiers résultats tombent et en attendant les chiffres définitifs, le droit d’option s’est transformé en un véritable référendum sur la pénibilité du métier d’infirmier. Alors que l’appât du gain en fin de carrière, selon le ministère, aurait dû convaincre les professionnels d’adopter très majoritairement la catégorie A, ces derniers ont préféré faire le choix de la raison. Une bonne moitié des infirmières restera donc en catégorie B. … Le report de l’âge de départ à la retraite n’est plus concevable au regard des contraintes et des conditions d’exercice actuelles. Le contexte de maîtrise des dépenses a bien dicté sa loi à l’ensemble du personnel des hôpitaux et pour beaucoup, la rentabilité et la course à l’acte ne sont tout simplement pas compatibles avec le métier de soignant. 7 ans de malheur Ces premiers chiffres sont effectivement très évocateurs du mal être de toute une profession qui ne se voit pas au chevet du patient au-delà de 57 ans. La réforme autour du droit d’option incluant cette pseudo-revalorisation a donc mis un terme à la notion de pénibilité. Conjuguée à celle des retraites, elle a repoussé l’âge de départ de 55 à 62 ans pour les prochains diplômés. La profession infirmière, avec 7 ans de service supplémentaire bénéficie donc d’un régime spécial… à l’envers. Une pension de retraite à la baisse La réforme des retraites ferme le dispositif de rachat des années d’études et périodes d’exercice sous contrat à compter de 2013. Il devient de fait de plus en plus complexe d’atteindre les 41 annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein (75% du salaire).
Une revalorisation aussitôt supprimée Comme le prévoit la réforme, les cotisations retraites vont donc augmenter progressivement pour atteindre un seuil de 10,55 en 2020, soit une augmentation de 2,7%… un petit détail dans une histoire déjà burlesque car, 2,7% c’est bien plus que la revalorisation salariale obtenue pour bon nombre d’infirmières. Une histoire sans nom En plus de toutes ces sept années supplémentaires à travailler, d’une maigre augmentation annulée par la hausse des cotisations, il faut ajouter le gel du point d’indice pour 2011. La baisse du pouvoir d’achat de toute la profession infirmière va donc prendre des proportions démesurées dans les années qui viennent… Le SMIC qui a déjà fait l’objet d’une revalorisation de 1,6% en janvier et on annonce encore une hausse de 2% supplémentaires. Le SMIC devrait donc atteindre les 1392 € brut au 1er juillet 2011. Une infirmière commence actuellement sa carrière à 155 1€ brut. La réforme prévoit un début de carrière à 1616 € brut pour l’infirmière en 2015… quel sera alors le montant du SMIC ? La pénibilité infirmière ne s’achète pas… En public comme en privé et quelque soit le secteur d’activité, la pénibilité professionnelle infirmière doit être reconnue tout comme le salaire devrait être en adéquation avec les compétences et les responsabilités. Il est impératif et urgent que les pouvoirs publics donnent enfin la place qui revient aux infirmiers afin de répondre aux besoins de prise en charge des usagers. Des promesses présidentielles non tenues Nicolas Sarkozy a tenu personnellement à remercier les infirmières en leur promettant l’accès à la catégorie A et la reconnaissance qui va avec. Les « héroïnes du quotidien », comme notre président aime les appeler, vous font dire que le grand A que vous leur avez si généreusement attribué est aujourd’hui synonyme d’Abandon.
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Dernière mise à jour : ( 28-04-2011 ) |