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Écrit par AFP |
08-10-2012 |
![]() PARIS (AFP) – La ministre de la Santé Marisol Touraine a estimé vendredi que l’adhésion des infirmiers à l’Ordre national infirmier (Oni) devait devenir facultative puisque cet organisme, soutenu par les professionnels libéraux, est assez largement rejeté par les salariés. Devant le Centre national des professions de santé (CNPS), qui regroupe un grand nombre d’organisations représentatives de professionnels de santé libéraux, la ministre a estimé que “à l’évidence cet ordre n’a pas trouvé sa place auprès de l’immense majorité des professionnels”. “Il me paraît donc nécessaire que le parlement puisse se saisir de cette question dans le sens d’une adhésion facultative”, a-t-elle poursuivi. “Cette démarche doit par ailleurs s’accompagner d’une réflexion sur la mise en oeuvre d’une fonction de régulation déontologique qui doit aboutir à la création d’une instance spécifique”, a-t-elle ajouté. Sans donner de détails sur ce que serait cette nouvelle instance, elle a dit comprendre “la préoccupation exprimée par les infirmiers” d’avoir un organe de régulation qui leur soit propre et qui ne soit pas rattaché à l’Ordre des médecins. “La réflexion engagée par le gouvernement ne concerne que l’Ordre des infirmiers”, a-t-elle précisé. Une proposition de loi (PPL) visant à supprimer l’obligation d’adhésion à l’Oni a été déposée récemment par le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen, en son nom personnel. Mais elle concerne aussi les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues, des Ordres auxquels ces professions ont davantage adhéré. L’Oni revendique 121.000 inscrits, ce qui en fait, indique-t-il, le deuxième des sept ordres de professions de santé en France. Mais il ne représente qu’une minorité de professionnels puisque le nombre total d’infirmiers et d’infirmières est d’environ 553.000, salariés pour la très grande majorité d’entre eux. Le précédent gouvernement avait accédé aux demandes des infirmiers libéraux de créer cet ordre professionnel, largement rejeté par les salariés hospitaliers et leurs syndicats. L’organisme a rapidement connu des problèmes financiers, ne collectant pas suffisamment de cotisations. Source : AFP S’inscrire gratuitement à la newsletter de la CNIEnvoyer cet article |
Dernière mise à jour : ( 08-10-2012 ) |