Communiqué de presse du 25 JANVIER 2016
Le 26 janvier 2016 sera une journée de mobilisation nationale pour dénoncer les attaques qui se multiplient contre le service public en France. Les professionnels des différentes fonctions publiques souhaitent alerter face à la dégradation de leurs conditions d'exercice, l'absence de reconnaissance de l'état et les conséquences induites.
Le syndicat CNI dénonce les manques récurrents de moyens alloués aux hôpitaux :
- Les Contrats de Retour à l'Equilibre Financier (CREF) Imposés aux établissements, ils entrainent la remise en question des accords locaux relatifs aux 35h et débouchent sur de nouvelles diminutions de postes et fermetures de lits.
- La mise en place de groupements hospitaliers de territoires (GHT) implique le regroupement de centres hospitaliers publics voir privés avec un projet médical commun et la mutualisation des moyens et inquiète considérablement par rapport à l'accessibilité aux soins pour les usagers et à la viabilité des petits établissements de santé.
- La multiplication et la récurrence d'exercice en « procédures dégradées »
Nous souhaitons dénoncer la banalisation d'un exercice en sous effectif qui épuise les équipes ainsi que les rappels
Bien qu'une discussion sur la revalorisation du point d'indice après 5 ans de gel soit programmée à partir de février, le scepticisme semble de mise quant à la réelle volonté de reconnaitre la valeur et les difficultés d'exercice dans nos établissements.
La CNI demande :
Des moyens au regard des besoins pour préserver la qualité du système de santé,
L'arrêt des suppressions de postes et de lits dans les hôpitaux,
Le respect des protocoles locaux sur les 35h,
Une revalorisation salariale en adéquation avec les compétences et les responsabilités,
La création dune discipline en Sciences Infirmières,
La reconnaissance de la pénibilité avec la reconnaissance au 1/5ième pour tous les soignants,
De réelles mesures de prévention des Risques Psycho-sociaux.
Nathalie DEPOIRE,
présidente de la CNI
A l'occasion de ce rendez-vous international, initié en 2010 par la profession elle-même, le syndicat CNI se mobilise, pour la deuxième année, afin de mettre en lumière ces professionnels. Elles et ils sont indispensables au bon fonctionnement des établissements de soins, publics ou privés, de jour comme de nuit, en semaine, le week-end et les jours fériés. Rythmes de travail alternés, charge de travail soutenue, ils sont nombreux à subir les répercussions physiques liées notamment à la manutention des patients.
Souvent les plus proches et les plus présents au lit du patient, les aides-soignants expriment un manque de reconnaissance de la part de leur hiérarchie directe et des pouvoirs publics. Elles et ils aimeraient être écouté(e)s et entendu(e)s... bénéficier, en somme, des mêmes droits que le patient... Etre bien traités pour être bien traitants tout simplement.
En établissement, « l'AS » exerce en étroite collaboration avec l'infirmière. La profession évolue également avec des spécialités en gérontologie ou spécifique à la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Leur rôle et compétences pourraient prochainement évoluer puisque la Direction Générale de l'Offre de Soins a mis en place un groupe de travail afin d'engager une redéfinition de leur formation. Réelle évolution professionnelle et perspectives ou pure volonté économique, l'avenir le dira, ce qui est certain, c'est que le syndicat CNI est attentif et vigilant à ce sujet.
Dans la continuité de l'ouverture de sa sphère d'adhérents aux professionnels qui composent la Commission de Soins Infirmiers Rééducation et Médico-Technique et donc aux aides-soignants, le syndicat CNI a mis en place des collectifs aides-soignants locaux, ainsi qu'au niveau national, afin de recenser les revendications de terrain et de les faire entendre nationalement.
Parce que comme beaucoup de collègues, j'ai fait le choix de la profession d'aide soignante et que cet exercice me passionne, je m'engage à présent à le faire connaître et reconnaître. Avec le syndicat C.N.I et au nom du collectif AS national, je souhaite une bonne fête à tou(te)s les Aide-soignant(e)s
Isabelle BRUN,
Aide Soignante
Référente du Collectif AS national de la CNI
Au lendemain de ces trois jours de deuil national, et même, si nous ne pourrons, ni ne devons oublier les terribles événements de ce vendredi 13 novembre 2015, nous souhaitons avant tout garder en mémoire les nombreux élans de solidarité et les messages d'espoir.
Concernant les propos de la Ministre de la Santé, qui a salué le « professionnalisme et la réactivité exceptionnelle » des hospitaliers, nous prenons note bien sûr.
Mais sa déclaration, permettez-nous l'expression, relève « du minimum syndical » et nous déplorons qu'il ait fallu vivre des heures aussi dramatiques pour cette prise de conscience.
Si cette reconnaissance pouvait s'exprimer par une réelle volonté d'améliorer les conditions de travail des soignants au quotidien, elle deviendrait alors bien plus pertinente et crédible...
Aux forces de l'ordre, aux hospitaliers, aux pompiers, aux ambulanciers et aux secouristes, nous tenons à témoigner le plus grand respect.
A toutes les blouses blanches médicales et paramédicales, présentes à l'hôpital ou l'ayant rejoint, après parfois une journée de travail, en surmontant la peur d'être pris pour cible en chemin, nous souhaitons rendre hommage et exprimer la fierté que nous éprouvons à faire partie de cette famille professionnelle et d'en partager les valeurs.
Par votre mobilisation cette nuit-là, durant laquelle vous avez, sans relâche, pansés, soignés, réconfortés, accompagnés, blessés et proches des victimes, sauvés des vies, vous avez démontré à quel point l'union soignante est une force.
A vous tous et toutes, nous voulons dire MERCI et n'oublions jamais que nous sommes des humains, forts de notre professionnalisme tout en restant conscients de nos fragilités.
Prenez soin de vous.
La CNI