AH, deux lettres en plus, des plaies en moins
Écrit par Laboratoires Genévrier   
18-05-2010
AH, deux lettres en plus, des plaies en moins
Débat entre deux experts en cicatrisation

Présentations

Dr Sylvie MEAUME
M. Pascal VASSEUR


COMMUNIQUE

L’hygrométrie locale, un facteur-clé du processus de cicatrisation
Cascade complexe mais précisément coordonnée d'évènements, la cicatrisation cutanée évolue en trois phases principales [1] : a) une phase vasculaire et inflammatoire ; b) une phase de granulation ; c) une phase de réépithélialisation et de remodelage.

On sait depuis les travaux fondateurs de Winter [2] que le maintien d’un bon degré d’hygrométrie à la surface des plaies favorise leur cicatrisation. Les hydrocolloïdes sont les premiers pansements développés sur la base de ce principe.

Hydrocolloïdes, modèle et référence des pansements modernes
Les pansements hydrocolloïdes associent à cette couche interne absorbante (CMC) une couche externe protectrice. Cette structure leur confère un ensemble de propriétés qui favorisent le processus de cicatrisation : absorption et contrôle de l’exsudat, formation d’un gel chaud et humide au contact de la plaie, maintien de l’humidité (effet de serre), régulation de l’écologie bactérienne locale, protection de la plaie contre les contaminations externes.

L’efficacité clinique des hydrocolloïdes a été démontrée dans un large éventail de plaies courantes et solidement confirmée par la méta-analyse de 12 essais contrôlés randomisés ayant inclus 693 patients : comparativement aux pansements conventionnels, ils augmentent de 72% le taux de
cicatrisations complètes, une différence très significative aux plans statistique et clinique [4] .

La prescription hydrocolloïdes, comme celle de la quasi-totalité des pansements usuels, relève désormais aussi du champ des nouvelles compétences professionnelles des infirmiers et infirmières (Arrêté du 13 avril 2007 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont autorisés à prescrire).

Acide hyaluronique (AH) : favoriser une cicatrisation cutanée optimale
L’AH est une macromolécule de la famille des glycosaminoglycanes (mucopolysacccharides) constitutifs de la matrice extracellulaire du tissu conjonctif. La peau en est le principal réservoir corporel.
Les études fondamentales, précliniques et cliniques ont montré que l’AH joue un rôle effecteur de première importance dans la cicatrisation cutanée [1] . En effet, l’AH associe in vitro un ensemble de propriétés physico-chimiques pro-cicatrisantes (propriétés hygroscopiques, rhéologiques, antiradicalaires et anti-oxydantes, viscoélastiques) ; in vivo, il apparaît être activement impliqué à toutes les étapes du processus. Son effet structurant sur les étapes ultimes de la réparation – la réépithélialisation avec remodelage, bien démontré au plan histologique [5] – est particulièrement important au plan de l’aspect esthétique final de la cicatrice.

Compte tenu des effets démontrés des hydrocolloïdes et de l’AH, il était logique de concevoir et de mettre à disposition un pansement hydrocolloïde à base d’AH (Ialuset® HYDRO) et d’en évaluer les effets cliniques.

ialuset® HYDRO : un essai comparatif de méthodologie remarquablement rigoureuse
L’étude multicentrique européenne cordonnée par le Docteur Sylvie Meaume [6] a comparé l’efficacité et la tolérance de ialuset® HYDRO à celles d’un pansement hydrocolloïde de référence disponible sur le marché (DuoDERM®) dans le traitement des ulcères de jambe d’origine veineuse ou mixte. Cette pathologie a été choisie en raison de sa fréquence particulière (c’est la plus fréquente des plaies vues en pratique courante, représentant plus du quart (26%) des plaies chroniques) et de son caractère chronique, souvent rebelle aux traitements standard.


Cet essai de non infériorité prospectif randomisé ouvert sur groupes parallèles a inclus 125 patients hospitalisés ou ambulatoires, atteints d’ulcères de jambe d’origine veineuse ou mixte, évoluant depuis au moins 2 mois. Les patients ont été traités soit par pansement hydrocolloïde + acide hyaluronique 0,2% (groupe ialuset® HYDRO) (n = 63), soit par pansement hydrocolloïde de référence (groupe HC ; Duoderm®) (n = 62), les deux dispositifs étant présentés sous forme de plaques adhésives de 10 cm x 10 cm. Chaque application a duré entre 24 heures au minimum et 7 jours au maximum, le pansement étant changé à saturation. Les évaluations systématiques de contrôle ont eu lieu à la fin de la 1re, 2nde, 4e et 6e semaine. Les analyses statistiques des critères d’efficacité ont été réalisées en intention de traiter (ITT) et en analyse per protocole. Les deux groupes de patients étaient équilibrés à l’inclusion pour les principales caractéristiques démographiques et pour les caractéristiques des ulcères.

À la fin de la période de traitement (semaine 6), la réduction relative médiane de la surface ulcérée (critère de jugement principal) était de -42,6 % (IC à 95 % : -66,6 à -5,7) dans le groupe ialuset® HYDRO, contre -31,0 % (IC à 95 % : -51,6 à -8,8) dans le groupe HC (p = 0,6 ; Figure).

 réduction relative médiane de la surface ulcérée
De plus, la proportion de patients ayant bénéficié d’une cicatrisation complète ou quasi complète (réduction ≥ 90% de la surface ulcérée) était de 23,8 % dans le groupe traité par ialuset® HYDRO contre 11,3 % dans le groupe HC, soit un taux moyen de succès 2,2 fois plus élevé dans le groupe ialuset® HYDRO (Figure).
ialuset hydro cicatrisation complète
Plusieurs autres critères d’efficacité – dont l’aspect de la plaie (proportions relatives de tissu fibrineux et de tissu de granulation) ou la consommation d’antalgiques oraux motivée par les douleurs associées à l’ulcère - étaient ou tendaient à être améliorés de façon significativement plus importante dans le groupe ialuset® HYDRO à tout ou partie des évaluations. La tolérance des traitements, évaluée en termes d’incidence et gravité des effets indésirables, était bonne et comparable dans les deux groupes.
Au total, cet essai de non infériorité, conçu et réalisé avec une méthodologie rigoureuse, a montré que ialuset® HYDRO et au moins aussi efficace qu’un pansement hydrocolloïde de référence dans le traitement des ulcères chroniques de jambe d’origine veineuse ou mixte. Il s’agit en soi d’un résultat extrêmement positif compte tenu de l’apport très significatif des hydrocolloïdes comparativement aux pansements standard.
En outre, et alors que cet essai n’était pas conçu pour démontrer une supériorité, l’étude suggère que ialuset® HYDRO pourrait être plus efficace, à en juger par les tendances notées tant sur le critère d’efficacité principal (réduction de la taille de l’ulcère) que sur d’autres critères d’efficacité : cicatrisation plus rapide, diminution de la consommation d’antalgiques, optimisation de la détersion du tissu fibrineux.

Laboratoires Genévrier : un expert de l’AH
L’expertise des Laboratoires Genévrier dans la fabrication et le développement des applications cliniques de l’AH s’est progressivement construite à partir de 2001, date de la mise à disposition de ialuset®, cicatrisant à base d’AH proposé dans le traitement des plaies peu ou pas exsudatives chroniques et aiguës. Associant l’AH à la sulfadiazine argentique, ialuset® PLUS est indiqué dans le traitement des plaies infectées et des brûlures du 2e degré superficiel ou profond. Cette gamme s’est enrichie en 2006 grâce au lancement de ialuset® HYDRO, premier hydrocolloïde à l’AH.
Parallèlement à la mise à disposition d’agents cicatrisants, les Laboratoires Genévrier ont décliné leur savoir-faire dans la fabrication de l’AH par le développement et la mise à disposition de Sinovial®, indiqué dans le traitement des articulations arthrosiques (gonarthrose) par viscosupplémentation.
Enfin, les propriétés de l’AH sont également utilisées dans le traitement de comblement des rides par idune®.

Références


1. Bonnetblanc JM. Propriétés pharmacologiques de l’acide hyaluronique. Ann Derm Venereol 2001:9-12.
2. Winter GD. Formation of the scab and the rate of epithelialization of superficial wounds in the skin of the young domestic pig. Nature 1962, 193 : 293-4.
3. Haute Autorité de Santé (HAS) – Evaluation des pansements primaires et secondaires. Octobre 2007 – Révision juin 2009.
4. Singh A, Halder S, Menon GR, et al. Meta-analysis of randomised controlled trials on hydrocolloid occlusive dressing versus conventional gauze dressing in the healing of chronic wounds. Asian J Surg 2004;27:326-32.
5. Navsaria H. L’acide hyaluronique, matériel biotechnologique. An Dermatol Venereol 2002 ; 129(10 Pt 2):1227-30.
6. Meaume S, Ourabah Z, Romanelli M, Manopulo R, De Vathaire F, Salomon D, Saurat JH. Efficacy and tolerance of a hydrocolloid dressing containing hyaluronic acid for the treatment of leg ulcers of venous or mixed origin. Curr Med Res Opin 2008;24:2729-39.
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Contact Presse : Bénédicte PERRIN
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Dernière mise à jour : ( 21-05-2010 )