Les IADE bloquent la gare Montparnasse |
Écrit par Nathalie DEPOIRE | |||||||
20-05-2010 | |||||||
![]() Choquante, inadmissible, répréhensible pour les uns, osée, courageuse, compréhensible pour les autres, ce qui est sûr c’est que l’action des infirmiers anesthésistes du 18 mai à Montparnasse détonne, fait et fera couler beaucoup d’encre. Des soignants qui s’installent sur les rails, une paralysie du trafic ferroviaire sans anesthésie : il est évident que l’image est choquante et inhabituelle pour cette catégorie professionnelle ! ... Mais qu’est-ce qui est le plus choquant ? • Est-ce le fait de prendre des usagers en otages ? Ce n’est pas nouveau et ils ne sont pas initiateurs de la méthode ! • Est-ce le fait d’être contraints à ces extrêmes pour mettre en lumière une cause juste ? Les manifestations qui se succèdent depuis 3 mois n’avaient jusque là pas attirées les médias télé et fait la une des journaux… • Est-ce le fait que des professionnels compétents (BAC+5), responsables (garants de vies humaines au quotidien) ressentent une telle colère qu’ils en arrivent à ce type d’action ? • Est-ce le fait de voir des soignants pacifiques traînés et évacués sans ménagement sur les voies ? • Est-ce le fait que, malgré plusieurs journées de grève qui affichent régulièrement plus de 90% d’infirmiers anesthésistes grévistes, (ce qui implique le report de nombreuses interventions non urgentes) Mme Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé n’ait pas encore accepté de recevoir une délégation afin d’ouvrir un réel dialogue ? « La fin justifie les moyens » dit le vieil adage…reste à définir la finalité.
Et s’il s’agissait avant tout de préserver une qualité et une sécurité des soins ? D’ici à 2015, de nombreux infirmiers et infirmiers spécialisés partiront en retraite. Il est impératif que les pouvoirs publics reconnaissent les compétences et les responsabilités de la filière infirmière et restaure l’attractivité vers nos professions. Pour la Coordination Nationale Infirmière, le mépris témoigné au travers des propos de Madame Bachelot-Narquin le 7 avril à l’Assemblée Nationale définissant notre profession comme « moins pénible » et le passage en force par voie législative d’un protocole rejeté par une large majorité des syndicats, sont le détonateur d’une colère infirmière qui pousse les professionnels à fuir l’hôpital public et hypothèque l’avenir de la prise en charge des usagers.
Aussi critiqué et critiquable que soit le moyen, nous ne pouvons qu’applaudir devant un tel attachement à un exercice professionnel de qualité, une telle volonté de mobilisation et espérer que le syndrome « action » soit inoculé à toute la filière infirmière. ![]() ![]() Nathalie DEPOIRE Présidente Contact presse : présidence 06 64 41 78 65 Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
S'inscrire gratuitement à la newsletter de la CNI
Powered by !JoomlaComment 3.20
3.20 Copyright (C) 2007 Alain Georgette / Copyright (C) 2006 Frantisek Hliva. All rights reserved." |
|||||||
Dernière mise à jour : ( 21-05-2010 ) |